Je vous présente le daily de chériechérie. Je vais encore faire mon pâté, j’aime écrire. Je précise que ma femme est également un peu branchée bagnoles. Ses semelles ne sont pas en alu, son jouet doit tenir, marcher un minimum et freiner. Je précise également qu’elle n’aime pas trop Renault, sauf notre camion. Une Clio n’était donc absolument pas envisageable. Une Ford non plus.

Cela faisait 11 ans qu’elle roulait en Fiat 500, une auto que nous avions achetée quasi neuve à l’époque. Elle approchait des 140000 kms et commençait à montrer des signes d’usure. La qualité de fabrication Fiat tient convenablement 6 ou 7 ans, puis s’étiole progressivement. Les sigles extérieurs se décollent, les boutons sautent, les imitations chrome dégagent, les soucis électriques arrivent, … Il s’agissait d’une 1.4 100hp, plutôt nerveuse et un poil sportive. Il fallait monter dans les tours pour avoir les chevaux, ce qui générait une consommation relativement importante pour une auto de ce gabarit. Comme ma femme roule pas mal en ce moment, elle commençait à douter de la fiabilité de son jouet. Nous avions eu quelques merdes, elle était un peu échaudée. Seule alternative, une autre 500. Bon, la 1.2, c’est niet car sous-motorisée. La e-500, c’est non. La 0.9 TwinAir, trop chère et performances insuffisantes. La diesel, ben non c’est un diesel. Nous ne voulons plus de mazout, sans pour autant les dénigrer. Nous avions fait le tour des différents modèles, seule l’Abarth pouvait correspondre. Nous n’avions pas le budget pour du neuf, alors j’ai fait le bilan des annonces sur un célèbre site durant quelques semaines. Les impératifs : peu kilométrée, une boite manu, pas d’options clinquantes, si possible en découvrable. J’ai fini par trouver quelque chose qui correspondait en tous points, sauf pour le kilométrage. Elle avait 50000. Après quelques contacts téléphoniques, le couperet est tombé : madame n’en voulait plus. Trop masculine en Abarth finalement, de par les appendices aérodynamiques. Elle ne lui plaisait pas. J’étais deg, mais l’argument était imparable. Perso, j’aime assez les 500 Abarth, même les simples 135CV.
Puis, madame m’a montré un modèle que je ne connaissais pas vraiment. Une Opel Adam. Soit. Il y en avait une qui trainait à son boulot, elle trouvait cela mignon. Je regarde alors un peu et saisis que la version 1.4 s présente les caractéristiques qu’elle apprécie : un peu sportive, un couple pas trop haut perché, une kyrielle d’options permettant de trouver chaussure à son pied, et pas de grosses faiblesses si le modèle est postérieur à 2017. Bon, pas de version OPC … J’ai essayé de la dissuader, fait le forcing pour une Abarth, mais non. En mode recherche LBC, on regarde un peu, elle me montre ce qu’elle aime. J’ai donc fait le bilan des annonces et lui ai montré ce que je croyais être pas trop mal. Elle en a sélectionné 3. En schématisant, les 3 modèles présentaient un gros point commun : ils étaient dotés de quelques options que madame appréciait particulièrement. J’ai compris ce qu’elle avait en tête.
Le 4 Février de cette année, 4 mois déjà, nous sommes partis en Clio RS, un ami et moi, en direction de Narbonne pour aller chercher l’élue. J’ai cru revenir sans elle ... Lors de nos contacts téléphoniques, le vendeur mettait en avant son état neuf, mais, une fois devant l’auto, ce n’était pas vraiment le cas : pare-chocs avant à reprendre et repeindre, grosse rayure sur une porte, pas mal de petites rayures de l’autre côté, une console centrale tuning montée après coup, les pneus avant ayant passé le CT un peu par miracle, du vert-de-gris (bord de mer), … Je comprends qu’il va falloir mettre dans les 7-800 balles pour avoir une auto proprette. Je m’écarte et appelle chériechérie pour lui dire que l’auto ne sera pas à la hauteur de ce qu’elle espérait. Le budget était serré en plus, 800 balles c'est une somme. Mais elle la voulait. Je retourne à la charge. Autant dire que le vendeur a bien saisi ma déception, celui-ci faisant preuve d’un poil de mauvaise foi. Incontestablement, les pneus archi-morts, il pouvait le dire au téléphone. Les ajouts de peinture noire au stylo sur le PC, pareil. Une fois l’orage passé, nous nous mettons d’accord sur le prix. Après seulement, nous partons pour l’essai. Seconde déception : j’ai le sentiment qu’elle ne marche pas terrible, probablement car c’est aseptisé à mourir. Elle est plus inconfortable que ma RS 1600i. Bon, tout ce que j’avais lu le disait, il est préférable d’éviter le pack jantes en 18’’, mais là, c’est grave tape-cul. Le type, qui refuse de me laisser le volant, n’envoie pas vraiment. Néanmoins, on sent que le châssis est plutôt bon. On rentre, nous faisons les papiers, je le règle, et zou.
Il s’agit donc d’une Adam S de 2018, qui avait 20800 kms à l’achat. Le type avait pris quasi toutes les options au catalogue : jantes en 18, pack sport (étriers et lame avant rouge), toit rouge, ciel de toit éclairé, sièges chauffant, … mais surtout le pack Recaro cuir. Sur la facture d’achat, il y en a pour presque 50 kilos d’options. L’intérieur est le point fort de l’auto. Les sièges offrent un maintien parfait, des hanches jusqu’aux épaules. Extérieurement, elle fait un peu toy car. C’est minuscule. Je ne suis pas fan, mais elle est "mignonnette". Niveau perf, ce n’est pas extraordinaire. Le moteur est un petit 1364 cm3 qui sort 150 cv. Sur le chemin du retour, la titine a montré qui était la patronne. Le freinage par contre est dantesque. Ma femme fait pas mal de bornes pour le boulot en ce moment, l’auto a maintenant 32000 kilomètres. Madame est ravie et ne regrette pas son choix. Je l’ai peu conduite, mais ai eu récemment l’occasion de faire une centaine de kilomètres sur nos routes gersoises. Indiscutablement, le châssis est bon. J’imagine qu’elle ne vous fera pas kiffer. Un conseil, ne la montrez pas à vos nanas. Quelques photos.




