Mon retour bien à la bourre de la JPRS de SPA. Déjà vu la distance pas question de faire un passage éclair sur place, on décide donc de passer le week-end précédent sur place afin de se reposer et profiter de la quiétude de SPA. Mais que serait un voyage en Belgique sans un passage par une friterie
On a été sacrément gâté avec une météo magnifique, un passage sur le circuit avec quelques beaux engins sur piste, comme une Huracan GT3, quel monstre et quel bruit. Toujours autant impressionnant de se poser au pied du raidillon.
Posé au domaine de Long Pré on profite de la tranquillité pour préparer les Mégane RS des copains et gagner du temps de sommeil avant le trackday.
Une fois entrée dans l’enceinte du circuit, on constate que le plateau est bien garni comme d’habitude avec pas mal de nationalité présente. Le soleil est voilé et on va croiser les doigts pour que cela reste comme ça mais que la pluie ne vienne pas trouble la journée, la température est également bien plus basse que les jours précédents avec moins de 10°c au réveil (fait important pour le reste de la journée).
Le roulage commence par un tour en mode escargot tous en piste qui ne sert à rien si ce n’est faire plaisir au community manager RS
Last best lap : 3’03"47
1° Session : pas grand-chose à en dire, il faut se remettre le tracé en pistecar je n’ai qu’un seul roulage qui date de plus d’un an. En tout cas vraiment un circuit grandiose.
Retour au stand et contrôle des pressions et serrage¸ rien n’a bougé.
Tour en 3’08’11
2° Session : la session de découverte passé on va commencer à mettre plus de contrainte sur le roulage. J’ai d’ancien repères qui reviennent mais pas encore question d’attaquer Blanchimont ou le Raidillon soudé. Je cherche mon train avant sur les amorces de courbe lente et moyenne, les sorties se font du coups soit trop lentes soit trop larges. Il va falloir travailler sur les pressions parce que là ca ne va pas. Retour au stand, je vérifie les pressions et elles n’ont pas bougées, je remets un coups de gonfleur histoire de passer les 2 bars au carré.
Tour en 03’03"45, j’ai amélioré mon best lap sur cette session, prometteur à ce stade vu le feeling.
Il est déjà l’heure de la fin des roulages du matin, avec le tour inutile on a perdu du temps mais 4 sessions sont prévues l’aprem pour rattraper. Je profite du temps libre pour faire un tour des paddocks et faire la connaissance de
Angus67 et discuter en vrai, ce qui change du forum.
Repas en mode picnic avec les copains et passage par le baquet pour une repos bien mérité, y’a des preuves cette fois-ci.
3° Session : la météo stagne toujours et il ne fait pas très chaud puisque le thermomètre ponte autour de 10°C.
Pour cette session j’embarque
Angus67 pour son baptêmes avec la Cup et son plus grand plaisir. On démarre en retard sur le reste du groupe et je prends la piste voiture froide au milieu des acharnées. Pas simple de prendre son rythme dans ces conditions, fin de mon premier tour une autre Clio 3 profite d’avoir passé le raidillon plus fort pour me prendre dans la ligne droite de Kemmel. La voiture n’est pas vraiment en température donc je reste derrière et il faut admettre qu’il tourne fort, ces passages en courbes se font presque sur 3 roues. Je commence a être frusté car je ne trouve pas mon rythme et subi cette voiture devant, pour ne rien arranger le train avant ne donne toujours pas ce qu’il devrait.
Je profite de la sortie de Stavelot et du long droite pour le passer, pour une fois que je peux double en ligne droite, et au passage Blanchimont passe soudé mais pas encore le raidillon ou je lâche toujours un peu d’accélérateur.
Une session avec pas mal de trafic, de quoi s’amuser mais toujours en galère sur mes inscriptions en courbe.
Au final un chrono en 03’04"10
Vidéo prise par Angus
Retour au stand, vérification des pressions et toujours aussi basse et une gomme à peine tiède, je remets un coup de gonfleur (2,2 bars) intrigué par ce comportement des pneus qui ne montent pas en pression/température
4° Session : je pars dans l’optique de hausser le ton et de pouvoir vraiment faire tomber le chrono. Malheureusement rien à faire ça sous-vire toujours à gogo, obligé de mettre beaucoup de volant pour passer les courbes, ce qui n’est vraiment pas mon type de pilotage et qui pour moi ne permet pas de sortir de belles pendules. Je vais visiter régulièrement l’arrière des vibreurs, j’ai du rythme mais pas vraiment celui que je voudrais, et même la motricité en sortie de courbe me semble oplus faible que d’habitude.
Je fini la session en 03'03"20, temps encore amélioré mais vraiment pas convaincu.
Encore une vérification des pressions et rien n’a changé, je remets un coups de pompe mais la gomme semble ne pas prendre de température comme elle devrait.
5° session : toujours ce ressenti, ca élargi en entrée de courbe a moins de mettre beaucoup de volant mais du coups ma vitesse est complétement cassé et en sortie je suis large avec une motricité pas top. Peut être un léger mieux dans le comportement mais bien loin de ce que j’ai pu ressentir lors de la reprise de saison à Prenois. Mais je passe tous les rapides taqué ce qui est déjà un bon point.
Cette voiture n’est vraiment pas faite pour rouler comme ça, sans les chevaux pour ressortir fort il faut vraiment que je puisse passer les courbes au rythme que je veux, encore plus sur un tracé comme SPA.
Je boucle la session sans temps car l’alfano a refusé de se déclencher, je pense qu’il s’agit de la session la plus rapide, peut être sous 03’03 mais pas certain.
Pour la énième fois je vérifie les pressions mais toujours pas de changement, même les jantes ne sont pas très chaude alors que normalement elle brulent avec les RC6. Je check la bande de roulement des dunlops et c’est le drame.
J’ai quasiment tué les Dunlop sur cette journée, surtout le gauche qui est très sollicité sur ce tracé. Je comprends pourquoi je ressentais un tel sous-virage mais je n’explique pas ce phénomène qui est une première pour moi. De plus il me reste une session pour boucler la journée et vu leur état il va vraiment falloir y aller sur des œufs.
6° session : je vais ici me glisser dans la masse et surtout tenter de préserver au maximum. Tous les lents se font dans la plus grande douceur possible et surtout en tentant de donner le minimum de volant pour éviter de prendre un pneu dans la gueule.
Je prends mes aises et ca roule pas si mal, j’arrive toujours à prendre les rapides comme je le souhaites et à m’accrocher de loin au groupe devant. La session se fini sans incident mais avec des pneus avant vraiment à la corde, ces sales je n’avais jamais fait ça.
Un œil sur le chrono qui donne un 03’03"90, vraiment pas si mal au final vu les conditions ce qui me fait me poser beaucoup de questions sur les sessions précédentes et les chronos que j’ai sorti à peine meilleurs.
Bon il est temps de remballer et de dire au revoir à tout le monde.
J’ai passé pas mal de jours à ruminer cette journée et à me torde l’esprit sur ce roulage jusqu’à avoir le déclic. Les températures étaient basses mais rien d’exceptionnel puisque j’ai déjà roulé bien plus bas que ça. Néanmoins sur la Clio il y a une différence majeure, à savoir des gaines d’air en façade qui apportent de l’air frais directement aux freins mais également sur la bande de roulement des pneus. Bingo, cet apport d’air trop important ne m’a pas permis de monter en température la gomme, j’ai donc dû sur-braquer pour tourner à peu près correctement mais j’ai surtout flingué les pneus qui n’étaient pas du tout dans les conditions optimales de roulage.
Une bonne leçon d’apprise ici mais qui m’aura couté un train de pneu qui aurait dû faire au moins deux journées supplémentaires. Comme quoi en voulant faire mieux on peut apporter de nouveaux problèmes qu’il faut analyser sereinement. Il ne me reste plus qu’à trouver le moyen de moduler l’apport d’air de pouvoir gérer mes pneumatiques en fonction des conditions.
Et encore une poignée de seconde à gagner sur SPA.
