Je suis heureux de venir vous présenter ma toute dernière acquisition, à laquelle je pensais déjà il y a 4 ans, autant vous dire que l’attente fut longue.
Plusieurs éléments ont motivés mon achat :
1) La conjoncture s’annonce morose pour les voitures que j’affectionne : atmosphérique à injection indirecte. Le turbo, efficace mais fade, va complètement remplacer le moteur atmosphérique dans les années à venir. J’ai donc voulu profiter des derniers moteurs sportifs à aspiration naturelle.
2) La pauvritude intellectuelle de madame Royale l’a amenée à fixer le seuil arbitraire de l’année 2011 pour considérer qu’une voiture était encore « propre » (Crit'Air 1). Il me fallait donc un daily de 2011 minimum.
3) Ma TRS arrivait à un tournant, soit je la vendais et je ne perdais pas trop d’argent, soit je la gardais mais dans ce cas, je faisais une croix sur la 3RS. En ayant roulé 53 000 km avec durant 4 ans, elle a pris 1700 euros de décote.
4) J’ai fini ma reconversion et j’ai envie de me récompenser.
Voici la liste des modèles qui m’a fait hésiter :
Honda Civic type R FN2 : Pour son K20 exceptionnel, sa ligne originale, la fiabilité lié à la marque. Cependant, on n’est pas dans les clous vis-à-vis de l’année de production et le modèle est sur-côté : dommage !
Toyota GT-86 / Subaru BRZ : Pour son équilibre, son élégance (si on excepte les feux arrières ridicules), son atypisme. Un beau ticket d’entrée dans le monde des propulsions. Voiture d’initié, actuellement trop chère, mais qui sera peut-être l’étape suivante de mon parcours automobilistique.
Mazda Mx-5 ND 1.5 : Elle a tout pour elle, la ligne, la légèreté, la rationalité, le fun, les sensations. La seule décapotable qui me fait vraiment de l’œil. Même problématique que la GT-86, voiture que je convoiterai à l’avenir quand l’intendance suivra.
Suzuki Swift Sport 1.6 16s phase 2 : En cas d’acquisition, je l’aurai prise neuve et bleue. Ratio prix-équipement-plaisir imbattable et disponible en 5 portes. J’ai faillit craquer, malgré son côté un peu haute sur patte et un freinage peut-être pas assez endurant. J’étais prêt à sortir les 16 000 euros de ma poche…mais les concessionnaires/mandataires que j’ai contactés n’ont rien voulus lâcher (malgré tous mes efforts) et ont réussis à m’en détourner, merci à eux.
Clio 3 RS 2.0 16S : Une TRS en mieux sur tous les points. Une ligne de maxi-GTI que j’affectionne particulièrement (en fan de rallye qui se respecte) tout en restant pratique au quotidien. La dernière Renault Sport avant de changer de crèmerie. La Williams d’aujourd’hui…
Le problème c’est que la fiabilité (Synchros de 3 et de 4, butée d’embrayage fragile, finition du volant de qualité moyenne, coupelles d’amortisseurs instables et j’en passe…) de cette auto ne paraît pas être au niveau de ses rivales. Cela dit, c’est la plus abordable pour ma bourse, les prestations sur le papier sont convaincantes et les pièces restent relativement accessibles.
Je pars donc à la recherche d’une C3RS sans idée précise pour la finition. Les critères étaient :
- Pas noire/pas grise/pas blanche (de la couleur, idéalement Rouge ou bleue)
- Pas de bolidage (échappements, rabaissement, reprog etc…)
- Entretenue correctement.
Complexe le marché de la C3RS… les ¾ sont modifiées, avec plus ou moins de bonheur. Parmi le quart restant, la moitié ont des entretiens qui ne sont pas à jours. Parmi la moitié de ce quart restant les prix ont flambés. J’ai fini par dénicher une Gordini de 2012 avec moins de 52 000 km, plaquettes et pneus neufs, vidangée régulièrement même si pas entretenue chez Renault. Tout équipée sauf le GPS et en 2ème main. Le tarif avait l’air raisonnable, à peine plus chère que certaines 3RS dépouillées de 2006 plus kilométrées !
Prise de contact, mise en vente de la TRS et 1 000 km aller-retour plus tard…
Extérieur
Toujours impressionnante quand on la voit la première fois, la ligne et la belle couleur de la voiture cache néanmoins quelques défauts. Outre les ajustements de carrosserie perfectible inhérents à la marque, il s’avère que la voiture a subi quelques coups de portières. De même le bas de caisse conducteur a du servir de marchepieds au dernier propriétaire.
J’ai constaté également que les canules d’échappements n’étaient pas à fleur du diffuseur et que le par choc arrière droit avait été légèrement frotté (peu visible au premier abord). Je mettrai peut-être des photos des défauts ultérieurement.
Le propriétaire précédent étant fan de stripping, je lui ai demandé d’en enlever pas mal avant la vente. J’ai laissé le bandeau Renault Sport (pour l’instant car il use prématurément les essuies glaces, que j’ai remplacé le lendemain de la vente) ainsi que le liserai blanc sur les jantes, discret et plutôt de bon goût.
Les jantes ne sont pas presque pas frottées mais légèrement écaillées (maladie des jantes diamantées apparemment…comme les volants chez Rhino)
Un comparatif amusant sur la hauteur de la voiture (j’en reviens pas) :
Longueur TRS 3607 mm / Largeur TRS 1688 mm / Hauteur TRS 1 460 mm
Longueur CRS 4017 mm / Largeur CRS 1768 mm / Hauteur CRS 1 484 mm
Intérieur
Dans un état correct (volant nickel) mais les tapis Gordini sont à bouts de souffle et s’effritent. A 100 euros les tapis c’est clairement du vol. Les tapis feu-vert à liserai bleu les remplacent avantageusement pour 6,99 euros.
Le cuir de l’assise conducteur est rayé, pour les autres pas d’usure notable.
Surprise, je constate que l’intérieur n’a jamais vraiment été astiqué à fond. L’épaisse couche de poussière sur les rails des sièges et dans la boîte à gant me le confirme. La ceinture conducteur est sale ainsi que le pare-soleil conducteur. Mouais, c’est un peu fort pour quelqu’un qui se dit « passionné Renault Sport» dans son annonce.
Le volant réglable en profondeur sur les versions à carte de démarrage ne s’étire pas assez pour obtenir une parfaite position de conduite. L’assise des sièges cuir est agréable, c’est ma première voiture équipée de ce type de sellerie. Pour le moment aucun regret. Mon mètre quatre-vingt douze se sent tout de même bien plus à l’aise que dans la Twingo. L’ergonomie est très correcte, il n’y a que le bluetooth que je n’ai pas essayé à ce jour.
Conduite
Les finitions Luxe et Gordini possèdent un châssis dit Sport. Ce dernier possède des amortisseurs 15% plus souple que sur l’ancienne Clio 3RS. Ceux du châssis Cup sont quant à eux 15% plus raide que sur la Phase 1 tandis que les ressorts sont annoncés 30% plus ferme.
De ce fait, la Gordini/Luxe offre le compromis idéal entre confort et sportivité sur petite route, ce compromis est encore supérieur à celui de mon ex-TRS, pourtant bien lotie en la matière. L’agilité est également conservée grâce aux pivots découplés. Seule l’inertie se fait d’avantage sentir sur les « pif-paf ».
Toujours dans le registre du compromis, l’insonorisation est plus poussée que sur la Twingo, le son moteur est plus discret dans les plus bas régimes. A 3900 tours pour 130 km/h, la fatigue se fait moins sentir sur long trajet. Le régulateur est un atout précieux en ce sens.
Le F4R 832, en bon 2 litres me paraît bien plus rond que le petit K4M RS, le couple est disponible dés 2000 tours sans véritable « trou ». La plage de régime utilisable est longue ainsi que délicieusement sonore. Contrepartie de ce couple quasi contant, un léger manque de caractère, pas de véritable coup de pied au fesse à 5400 tours…probablement dû au poids de ma version bien équipée.
Côté performance, fini l’essoufflement du bloc en forte montée à partir de 160 km/h, même en l’absence de turbo ce moteur n’est jamais à la peine (peut-être que l’aéro de la Twingo était pénalisant pour ce genre d’exercice)
La sonorité est elle aussi plus ronde, moins métallique…plus remplie (difficile à définir). D’ailleurs l’impression d’insonorisation a complètement disparue à l’attaque du haut du compte tour (limiteur à 7500 tours) et on retrouve l’ambiance Rallye que procure la Twingo quand on la conduit couteau entre les dents.
La boîte de vitesse TL4 est quand à elle contrastée. Les débattements sont trop longs, en retrait vis-à-vis de la JR5. Les deux accrochent à froids mais sont satisfaisantes une fois la voiture chaude.
Attention à ne pas se laisser emporter par la rage du moteur ! Le maniement de cette boîte nécessite d’être calme et précis! Il y a un gros risque de passage de la 4 plutôt que de la 6 (du moins au début), cette dernière nécessitant d’être bien tirée en bas à droite de la grille. Bref, ne laisser pas le volant « au pote pilote du dimanche » qui risque de se faire surprendre et qui vous flinguera la mécanique par un joyeux surrégime à haute vitesse.
Avec un bon Talon-Pointe et Double Débrayage, bien aidé par la forme du pédalier alu, les rétrogradages se passent bien. Je dois encore étudier les régimes moteurs pour que ceux-ci soient parfaitement efficaces.
Les rapports sont plus courts que sur la TRS (à confirmer)
Les limites du châssis sont clairement loin à mon niveau de conduite actuel. Je n’ai pas encore déconnecté l’ESP ni l’anti-patinage. J’ai pu tester un bon freinage sur petite route à 130 Km/H…et constater le fameux cul baladeur. A exploiter sur circuit, quand je le pourrais.
Preuve que le couple est important, les roues patinent à la remise des gaz précoce en sortie de courbe. Possible que les Primacy 3 y soient pour quelques choses également ^^.
Le freinage est juste parfait sur cette voiture !
Consommation et budget
La carte grise pique sérieusement (510 euros)
Un train avant de PS4 me reviendra à la modique somme de 290 euros sur le site de Michelin (il y a certainement moyen de trouver mieux)
Dans moins de 2500 km, la révision. Je vais faire un devis chez le mécano qui s’occupait de ma TRS chez Renault et qui s’est installé à son compte…à 200 m de chez moi.
Un p’tit lien pour suivre ma conso, à savoir que j’avais entendu parler de 9 à 11 litres sur cette auto… Donc plutôt agréablement surpris en conduite souple, sachant que c’est vallonné le Limousin.
http://www.spritmonitor.de/fr/detail/759168.html
L’assurance me coûte exactement 3 euros de plus que celle de la TRS (48 euros/mois au lieu de 45). Pour plus de sécurité, j’ai acheté un jeu de boulon antivol et je me tâte à en rajouter un deuxième.
J’ai dégagé la vignette du CT dans la boîte à gant et caché le numéro de série par une petite compresse stérile.
J’ai également bidouillé la prise ODB pour éviter le vol à la souris.
Bref un daily vraiment sympa et plutôt raisonnable si le conducteur ne fait pas de son trajet domicile-travail une super-spéciale.
A noter que j’ai purgé le liquide de refroidissement de la voiture juste après l’achat…la voiture ayant 4 ans et 1 mois, l’échéance de 4 ans était dépassé. « Passionnés » vous dites ?
A prévoir
Dés que possible : Débouchage en règle des conduits d’évacuation de baies de pare-brise
Révision des 60 000 km cet été : Vidange moteur / Tous les filtres / Vidange boîte / Bougie d’allumage / entretien et recharge Clim
Nettoyage complet du véhicule par un pro. J’ai bien réduit la misère mais ce n’est pas encore suffisant à mon goût. Lustrage et polissage pour atténuer les défaults si possible.
Automne/ Hiver : Achat de jantes Gordini diamantées noires (en parfait état j’aimerai bien) soit pour un jeu circuit, soit pour un jeu hiver…je ne sais pas encore.
Remplacement progressif des Primacy par des PS4
Liquide de freins et distribution 2018.
Bilan
Les petits défauts rencontrés vont s’atténuer avec le temps et un entretien plus rigoureux.
Ma philosophie étant qu’une voiture est faite pour rouler, je compte bien lui mettre des bornes et donc l’exposer aux petits tracas du quotidien. Elle ne sera donc jamais parfaite et restera 100% stock.
Merci d'avoir lu le pavé jusqu'au bout
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