Je vous présente notre 147 GTA. En règle générale, elle n'attire pas les foules. Plus encore dans cette couleur. Elle n'est pas considérée comme une vraie sportive. En effet, le V6 Arèse pèse sur l'avant, ce qui rend l'auto un peu pataude. Très clairement, elle manque d'agilité. Niveau défauts, on peut continuer : les triangles, c'est juste du consommable ; les pneus avants ne font jamais plus de 12 ou 13000 kms dans le meilleur des cas, la boite de vitesses est fragile s'il n'y a pas de Q2; plus personne ne met une pompe à eau d'origine, mais une de GTV type 916; si les freins sont en 305, ils se voilent; les plaquettes avant se font en même temps que la vidange ; il faut attendre au moins 20 bornes avant de tirer, l’huile est très longue à monter en température ; le radiateur a tendance à se boucher ; ...
A la base, je ne suis pas du tout Alfiste. Je le suis devenu par la force des choses, lorsque j'ai rencontré ma femme : fille d'Alfiste inconditionnel. Nous avons quasi tout eu en daily. Aujourd'hui, j'aimerais n'avoir jamais à me séparer de cette auto.
Nous en sommes propriétaires depuis 10 ans, elle avait 168000 kms. Aujourd'hui, elle en affiche 221000. Elle nous a emmenés en vacances, en arsouille, au travail, à l'école des enfants, ... Elle a fait pas mal de trajets entre le sud et le nord de la France. Je vais peut-être faire hurler dans les chaumières, mais elle est fiable. Le seul pépin que nous ayons rencontré, c’est une durite d’eau qui a lâché. Elle est parfaitement traçable, du bon de commande aux dernières factures d’entretien. Nous l’avons achetée au frère d’un ami, qui avait fait poser une admission Autodelta et un silencieux inox. Il en avait assez de changer l’échappement tous les 3 ans. Il avait également fait poser un trèfle vert sur la malle arrière, sigle du quadrifoglio verde, cher à Alfa-Roméo. Je n’ai pas modifié ces aspects. Le bruit est normal pour une GTA, cela ne s’entend pas. Elle n’est donc pas 100% d’origine. Les points faibles ont été traités ; la boite a été refaite à 150000, les freins ont été passés en 330 en concession Alfa, le système de refroidissement a été changé, mais elle n’a pas le Q2, le différentiel autobloquant.
Cette auto se résume à son moteur et à son intérieur flatteur. La finition est bonne, mais certains plastiques vieillissent mal. Sous le capot, il s’agit d’une mécanique exploitée par Alfa depuis les années 70, un 3.2 de 250 chevaux. Dès 2000trs/m, vous avez 80% du couple. La puissance maxi est perchée à 6200tours, 1000 avant le rupteur. Le couple maxi est à 4800tours. Ces caractéristiques la rendent très agréable. Elle est très performante en lignes droites, à son aise sur les grandes nationales, mais les très petites routes, ce n’est pas son terrain de jeu. Vous êtes toujours obligés d’attendre d’avoir largement débraqué avant d’ouvrir avec le pied droit. En réalité, le châssis n’est pas mauvais. IL y a une double triangulation à l’avant, des tirants de chasse, des grosses barres stab. Mais rien n’y fait, le poids du moteur est le principal problème.
Avec le temps, je me suis attaché à cette auto. Elle fait un peu partie des meubles dans le garage. Avant la titine, elle était la seule à avoir un régulateur de vitesse. Pour cette raison, nous la prenions pour les longs trajets. Dans deux semaines, elle passe en carrosserie pour refaire des bricoles qui trainaient depuis longtemps. J’ai les amortisseurs à faire et encore les triangles à l’avant.
Quelques photos.




