Lecteur de nombreux posts, par passion mais également par la force des choses, je décide aujourd’hui de me présenter par le biais d'une Clio 2 RS2 gris iceberg.
Bien que ce soit mon tout premier message sur le forum, l’auto, elle, n’est est pas à son premier post ! En effet, le précédant propriétaire n’est autre que TomAlp. Je vous invite à suivre également sa présentation, qui retrace entre autres ses pérégrinations mécanistiques jusqu’à la vente, et même un peu après … https://www.cliors-concept.com/presentation-tomalp-c2rs2-c2rs3-t64952.html
Prologue : commençons par une petite mise en contexte.
Quoi de mieux pour fêter l’achat de la RS qu'un week end « glisse » avec TomAlp (comprendre ici : Pau Arnos le Vendredi, Ski de rando le Samedi, Ski de fond le Dimanche).
=> Check : un tête-à-queue, dans la compression après les stands, en milieu d’après-midi, pluvieux.
Ce n’était pourtant pas faute de m’avoir suffisamment prévenu, dans ce virage il ne faut RIEN lâcher, sauf toute rationalité bien entendu pour un pilote débutant.
Malheureusement il m’en restait encore un peu quelque part, dommage. C’est avec une petite mine et une grande leçon que les débuts sur piste avec cette RS sont effectués.


Petite digression sur la sortie au bac à graviers :
Nous étions venus avec 6 roues (4 sous la voiture + 2 dans le coffre), nous avons roulé les premières sessions avec les 4 roues déjà sous la voiture, chaussées en PS3 utilisés tous les 4 ensembles depuis la monte.
Lorsque nous avons changé les roues à l’avant pour essayer le train en rab, le comportement de l’auto s’est vu transformé et les vitesses de passage en courbes ont été revues à la hausse, offrant un grip nettement supérieur à l’avant.
N’ayant strictement aucune expérience de pilotage sur circuit, mes capacités à maitriser l’auto avec un train avant soudainement plus nerveux, n’ont pas permis d’assimiler que l’arrière, lui était également plus joueur, se trouvant alors bien plus sollicité qu’avec le train de pneu précédemment monté à l’avant.
Manque de pot(pau ?), la sentence est tombée, et le mur de pneu est vite arrivé. En marche arrière, par chance, et sans aucun dommage corporel.
Les dégâts sont principalement cosmétiques : un PC AR déboité et froissé à gauche, un optique ARG HS, une male (en point), et un PC AV grêlé sur le dessous. Et le plus embêtant sur le long terme : l’aile ARG légèrement enfoncée et 4 jantes grêlées, dont 2 appartenant au copain me les ayant gentiment prêtées.


Rassurez-vous, en aucun cas cela n’a remis en cause le programme montagnard du restant du week end, le scotch gris a tenu la marée et la mécanique ne nous a pas embêté … du week end. D’ailleurs niveau glisse, j’étais finalement meilleur sur l’asphalte !
Cela dit, de retour sur Toulouse, la Clio en voulait visiblement à son ancien propriétaire de l’avoir cédé à un manche qui ne la comprend pas (encore). Elle décide donc de rendre l’huile qu’elle gardait jusqu’alors sagement dans sa boite depuis la fermeture de celle-ci par TomAlp. (le tout est documenté dans sa présentation, cf lien plus haut). Retour à la case, ou plutôt au box de départ.
Les pièces de carrosserie sont vite trouvées sur LBC, et la voilà devenue clio « extrême », grâce à une male d’un gris (presque) iceberg, des feux AR flamban l’occasion mais néanmoins propres, ainsi qu’un bon nettoyage du PC AR, réduisant drastiquement l’effet « Pau » de son derrière.

N’étant pas de la région et ayant usé du télétravail plus qu’il n’en faut, je me résout à rentrer sans la RS en Bretagne, la laissant entre les mains de Tom, m’ayant proposé une nouvelle fois son soutien logistique et même mécanique dans cette épopée. Cette dernière avait par ailleurs débuté dans le sens inverse des services rendus, cf page 1 de sa prez, ou vous pourrez admirer nos trombines, l’air bien heureux, et loin s’imaginer la suite !
Fouinant sur les forums et rassemblant les connaissances, en secouant très fort les symptômes connus avec les solutions envisagées, la piste la plus probable à mes yeux est le serrage de l’arbre secondaire.
Je ne cache que cette hypothèse est privilégiée en partie par sa facilité de vérification, qui ne nécessite « que » de tomber le nez de boite, aussi appelé carter de 5ème.
Cette opération est réalisée par Tom, avant de trancher si une dépose de la BV s'impose. J’en profite pour le remercier encore ne fois pour sa patience et son soutien.
Verdict : l’écrou de l’arbre secondaire s’avère légèrement desserré. Il profite d’avoir le nez déposé (celui de la boite, pas le sien ...) pour replacer le baladeur de 5ème dans le bon sens. Serrage de l’écrou d’arbre, remise en huile et test routier : OK !
Avant que la RS remonte en Bretagne, Tom souhaite tout de même dire au revoir à son auto, et ils iront tous les 2 embrasser un trottoir qui aura l’amabilité de n’exploser qu’un seul PS3 tout neuf, qui sera vite remplacé, et sans dommage pour personne ! ;)
Je profite de la fin de mon séjour Toulousain pour effectuer les opérations suivantes, bénéficiant de l’atelier du compère :
- Galet enrouleur accessoire (out le SKF, in le SNR ref : )
- Rotule Inf G
- Support alternateur manquant
- Poulie Damper (Renault ref :
- Vis poulie Damper
- Bouchons AAC
- Biellette direction AVG
- Soufflet direction AVG

… et se verront comblées par la venue de 2 autres copines pour une belle virée dans la campagne Toulousaine :


La suite des aventures sera Bretonne !
retour à Rennes tout doux pour soulager la mécanique au possible : 6.9L/100kms, plus jamais … c’est bien trop pénible, surtout pour être sourd à l’arrivée

Mécaniquement parlant, à ce stade l’auto ne présente pas de symptômes de défaillances. Je suis à l’écoute du moindre bruit, devenant un tantinet parano.
La Menace Fantôme : Après quelques centaines de kms sans soucis et beaucoup de plaisir au volant, la direction s’est progressivement inscrite dans un genre de « flottement » du train avant, ressenti lors des décélérations ou accélérations (perte ou reprise de couple, pour se mettre au niveau des efforts subis par le train roulant).
Le souci étant à peine perceptible au début, le phénomène tend à se faire plus présent, jusqu’à devenir reproductible par le conducteur.
Je procède donc à un contrôle complet du train avant, y compris le berceau. Il s’avère que ce sont les vis de coupelles de crémaillères qui se desserrent.
Resserrage, et vroum la voilà repartie, s’inscrivant de nouveau bien comme il faut en courbe, sans nager la brasse à chaque coup de gaz ou freinage.
L’Attaque des clones : Pour mériter cette capricieuse mais délicieuse auto, il faut visiblement mettre les mains dedans ! La BV commence à faire un léger bruit en roulant, explications :
- en roue libre, débrayé, aucun bruit particulier
- embrayé au point mort (donc, roue libre), aucun bruit particulier.
- en prise, bruit de pignonnerie. Encore plus perceptible lors de la phase d’embrayage. La fréquence générée par le bruit semble proportionnelle à la vitesse des roues, et pas à la vitesse de rotation du moteur.
Plusieurs stratégies, toujours dans l’idée de favoriser les hypothèses nécessitant le moins de démontage, afin d’affirmer ou d’infirmer la nécessite de dépiauter la bête encore plus.
- Contrôle du niveau et contrôle visuel de l’huile de boite : niveau OK, visuellement pas fou pour de l’huile qui à moins de 5000kms, mais je m’alerte probablement à tord sur ce point. L’huile me semble grisâtre mais elle a pu chauffer lors de mes envolées lyriques, et le peu de limaille que j’y trouve ne prouve en rien que la BV est en défaut
- Démontage du carter de 5ème afin d’y contrôler le serrage du fameux arbre secondaire, qui avait déjà fait des siennes une fois. Contrôle assez hasardeux n’ayant que très peu d’éléments de comparaison. Cela dit, l’arbre étant un axe sur lequel repose le rôle d’interface entre la rotation du moteur et la transmission aux roues, il me semble plus que curieux d’y trouver un jeu latéral d’un bon millimètre. Autant sur le différentiel, étant donné les préco de serrage de contrainte des roulements ect. et les forces exercées par le train roulant, je ne suis pas surpris de trouver du jeu, autant sur une pièce comme l’arbre secondaire, je suis clairement moins catégorique.
- Démontage et ouverture de BV. N’ayant clairement pas l’envie et l’audace d’ouvrir cette JC5 après les heures de casse-tête comptées dans le récit de la précédente ouverture effectuée par Tom, je décide de …
- … Changer cette boite par une autre, d’occasion, achetée à Saboul AutoSport. Ce changement est motivé par des raisons financières, de compétences en mécanique, et de calendrier. L’auto doit être roulante 2 semaines plus tard pour un aller/retour … à Toulouse, sur lequel il n’est pas permis de tomber en rade. Du moins à l’aller !
Je choisis donc l’option tombage du berceau, n’ayant pas de chèvre pour sortir l’ensemble moteur/boite. Ce choix est également motivé par le fait qu’en laissant le moteur, il n’y a presque pas de manipulation du faisceau, pas de vidange de DA ni LDR. A mon sens, moins d’effets de bord en touchant uniquement à de la méca. Je suis seul pour réaliser l’ensemble de l’opération au sol, avec cric/chandelles uniquement pour lever, et mes petits bras. Et je conseil vraiment d’être à 2, pour ceux qui le peuvent, même si en solo on y arrive !
J’avais vaguement rédigé un mode opératoire, je le poste donc dans le message suivant, agrémenté de photos.